nouvelles venues

les mouches à miel… on en parlait depuis longtemps, mais on n’avait pas encore eu l’occasion d’installer des ruches pour les abeilles domestiques dans notre jardin.

C’est maintenant chose faite grâce à notre ami Daniel qui cherchait un terrain où placer ses protégées. Une vingtaine de petites maisons jaunes sont désormais posées à l’ombre du verger. Chaque jour des milliers d’abeilles partent à la découverte des environs à la recherche de nourriture pour leur colonie. C’est bien à l’abri, à l’intérieur de leurs petites cases jaunes, qu’elles élaborent secrètement le miel qui les rassasiera… et plus tard fera notre délice.

Dans notre jardin, elles ont à disposition une grande diversité de fleurs à butiner. En ce moment elles apprécient particulièrement la phacélie qui est une plante « engrais vert » que je sème dans les plates-bandes inoccupées. Celle-ci présente une hampe d’étonnantes fleurs violettes qui se succèdent tout au long de l’été et attirent une nombreuse gente ailée.

Car il n’y a pas que nos abeilles domestiques qui butinent et accessoirement pollinisent nos fleurs. Il existe en Suisse plus de 600 espèces d’abeilles sauvages, bien discrètes, sans parler des bourdons, genre de peluches vrombissantes, ou des syrphes, grosses mouches déguisées en abeille. Je ne suis pas entomologiste et serai bien en peine de déterminer les innombrables espèces qui fréquentent notre jardin. Je m’émerveille juste de l’incroyable diversité de forme, de taille et de couleur de tous ces insectes.

Cependant les abeilles sauvages sont menacées et nombreuses sont celles qui figurent sur la liste rouge (liste mondiale des espèces menacées). En cause la raréfaction d’habitats où elles peuvent à la fois se nourrir et nidifier. Leurs modes de vie sont très hétéroclites : il y a des abeilles solitaires qui vivent dans des terriers ou des branches creuses, celles qui découpent des feuilles pour fabriquer leur nid, d’autres plus sociales qui vivent en petites colonies. En général, elles ont un cycle de vie bien plus long que nos abeilles domestiques et, de ce fait, ont besoin de beaucoup plus de nourriture. Travailleuses infatigables, des études récentes ont démontré que les abeilles sauvages pollinisent bien plus efficacement nos plantes et cultures… mais elles ne produisent pas de miel !