aiguilles d’or

Même si les journées ensoleillées perdurent et que la froidure automnale peine à s’installer, les arbres s’effeuillent les uns après les autres. Devant leurs silhouettes dénudées, notre petit mélèze flamboie. Toutes ses aiguilles ont pris une teinte dorée qui étincelle dans la mélancolie ambiante. Mais leurs jours sont comptés …bientôt toutes ses aiguilles luisantes vont, elles aussi, tomber et rejoindre les feuilles mortes qui tapissent nos prés.

Et oui, notre petit mélèze, contrairement à ses cousins sapins et autres conifères, perd ses aiguilles en automne. Il n’a pas les aiguilles dures et cirées des autres membres de sa famille qui elles résistent à l’hiver ; les siennes sont toutes fines et souples et nullement faites pour survivre au froid. Il s’en défait donc et dans quelques jours, sa silhouette dénudée se fondra dans le paysage et plus rien ne le distinguera des autres arbres en dormance.

Mais dès le début du printemps, de minuscules touffes d’aiguilles repousseront. Ici et là apparaitront de petits cônes portant les organes mâles et femelles. Les cônes femelles sont tout à fait surprenants, arborant une étonnante couleur rose fluo. Une fois fécondés, ils croissent rapidement pour former de minuscules « pommes de pin » écailleuses. Ensuite seulement les délicates aiguilles et les fines branches se mettront à croître.

Et quel enchantement ! Ces aiguilles légères sont d’un vert tendre et soyeux et les branches fragiles ondoient au moindre souffle. Passez votre visage entre ces nouvelles pousses… c’est la plus douce des caresses que vous puissiez imaginer. Puisse cette tendre promesse nous aider à traverser la froide saison qui s’annonce…